F - Inconscient… notre avenir

 

F1 - Les inconscients

  • L’inconscient, ils sont bien trois, ils sont tous des processus actifs, ils sont toujours présents, mais ils ne se réfèrent pas aux mêmes donnés. Leur quête semble identique, réparer et atténuer les conflits psychiques altérant le fonctionnement biologique et physiologique. Quant à la conscience du sujet, elle apparaît comme un épiphénomène à la surface de l’océan de l’inconscient princeps de la volonté de puissance d’être des philosophes, de la Totalité originelle de Delassus, du plénum du champ quantique de Bohm… Il reste à l’homme en quête des mystères et de la connaissance, qu’il soit psychanalyste philosophe ou scientifique, du chemin pour appréhender cet étendu vierge de ses pas. Tragédie de l’homme en expérience d’être, comment sa conscience dépliée comme espace temps psychique symbolique pourra-t-il appréhender cet univers sans représentations et a-temporelle d’un inconscient princeps implié ?
     
  • Sont-ils tous fous ces penseurs et chercheurs ? Les personnes qui ont pensé le monde d’une façon autre que celle en vigueur (normes de symbolisation) n’ont pas toujours été enfermées dans des établissements spécialisés (Foucault, 1954). À une époque lointaine, les schizophrènes étaient intégrés à la société et avaient une place, un rôle, une fonction. Ils étaient ceux qui dialoguaient avec les mystères et les dieux. Quant aux paranoïaques et aux pervers, ils étaient bannis de la tribu ou cité pour leurs dangerosités (Markale, 1992). Les auteurs référés dans ce travail ont tous un quelque chose de singulier comme “folie” pour avoir marqué ainsi leur culture et leur époque. Mais sans eux, nous aurions toujours comme seul modèle de pensée la Monarchia et sa dictature. Le modèle cosmologique Isonomia d’un ordre égalitaire des équilibres réciproque des forces n’existerait pas. De même nous serions restés figé à la “sophia” exprimée par la mythologie sont jamais connaître le discours et le débat de la “philosophia” mise en scène par les mythes dans la tragédie humaine.
      
  • Quelles que soient les intentions et intentionnalités de Freud, sa propre psychopathologie était à l’œuvre dans ses actes et ses pensées. Mais quelle folie ce génie d’oser ce qu’il a bâti à son époque. Reste à défaire l’ouvrage pour le refaire en fonction des nouvelles données disponibles.

 

F2 - Épilogue sur la psychanalyse de demain

  • Les philosophes restent sur la touche des sciences. Markall, Vernant et Vidal-Naquet, historiens mythologues et hellénistes sont ignorés à propos des mythes fondateurs et des modèles de pensée de l’humanité. Laborit, scientifique reconnu, a fait un passage éclaire, à ce jour il est oublié et pourtant il a découvert un inconscient bien plus dangereux : la glorification ou précellence qui sévit actuellement. Les travaux et hypothèses de Delassus dérangent et pour cause, il remodèle l’articulation des concepts fondateurs de la psychanalyse avec cette Totalité originelle comme inconscient princeps, tout cela sur des cas cliniques concrets de la maternologie. Et pour Bohm qui confirme scientifiquement les hypothèses d’un plenum d’énergie quantique comme inconscient princeps ou Totalité originelle plus personne se réfère à son travail.
      
  • Ainsi soit l’inconscient restera à jamais celui du début de la psychanalyse, un simple conteneur adjectivé des faits psychiques refoulés et ainsi élaborateur des complexes. Ou bien tous les concepts fondateurs de cette pratique évolueront suivant les données acquises. La psychanalyse de demain sera-t-elle systémique et existentialiste en complément des courants de pensée naturaliste et pragmatique de Freud ? La multiréférentialité sera-t-elle à l’honneur ou la psychanalyse restera-t-elle enfermée dans sa propre description restrictive du monde ?
Fabrice Prevost - Consultant - Formateur - Coach

Psycho Pédagogie & Thérapie Systémique
Maternologie - Parentalité - Enfance - Adolescence - Adulte