E - Re-narcissisez-moi…

 

E1 - La posture thérapeutique

  • La posture “canapé” freudienne n’est absolument pas utile. Elle est même une contre-indication pour l’analysant état-limite ou borderline. Elle ne permet pas de travailler là où cela bloque : dialectique des affects du pré-symbolique (Green 1983).

 

E2 - Transfert & Contre-transfert

  • Certes il nous faut régresser, mais via un transfert et contre-transfert souple et impliqué de la part de l’analyste. Comme une danse sans certitude diagnostique fermée. Retrouver cette dynamique, c’est restituer le patient ou client dans le lieu même des phénomènes transitionnels de Winnicott : l'alliance thérapeutique. (Little, M. I., & Nagler, G. 1991).  Comme nous avons pu le vivre, l'analyste peut parler de trois façons différentes et ainsi dynamiser ou entraver le travail :
    • "Le chemin se fait en marchant" — Par ce constat, Nous sommes dans une démarche processuelle et dynamique
    • "Il y a du chemin à faire" — L'analyste sait mieux que l'analysé, son opinion risque de verrouiller le processus maturatif
    • "Il y a ENCORE du chemin à faire" — Le jugement de valeur de l'analyste paralyse le processus

 

E3 - Dialectiser ses affects

  • Dialectiser, cela s’apprend aussi, c'est une autre façon de mettre en mouvement sa pensée. Cela induit une vision dynamique du monde (Foulquié 1949). Dans notre univers de l’affirmation rhétoricienne des savoirs, la problématique de ces patients ou clients est justement d’apprendre à éviter les mécanismes de défense archaïques. Éviter le déni du réel, dé-cliver la pensée rhétoricienne et appréhender la pensée dialectique dynamique critique, ne plus projeter sur l’autre ses problèmes ou s’isoler dans son monde intérieur.
      
  • En résumé, c’est le partage d’affects clivés qu’il nous faut travailler et cela se danse comme un processus loin, très loin d’une logique conformiste, formaliste et orthodoxe que nous rencontrons un peu partout. Il nous faut avant tout jouer de “playing” pour que la “réality” du patient prenne forme tel que l’a compris Winnicott (1975). Ce qui compte n'est pas la pensée et son contenu comme témoin de l'Être qui dit "Je", ce à quoi nous nous raccrochons le plus souvent (permanence). Ce qui compte, c'est le faîte même de pouvoir penser et se penser : "Je suis“. C'est terriblement angoissant d'oser penser par soi-même, d'autant plus pour le petit d'homme… cela s'apprend aussi.
Fabrice Prevost - Consultant - Formateur - Coach

Psycho Pédagogie & Thérapie Systémique
Maternologie - Parentalité - Enfance - Adolescence - Adulte