F1 - Tu honoreras ton père et ta mère
Un individu incapable de s'estimer, de se respecter, de s'autoriser à déployer sa créativité ne se conduit pas ainsi volontairement. Ses blocages sont le fruit d'une histoire qu'il doit apprendre à connaître aussi exactement que possible émotionnellement, afin de comprendre par quelle voies il est devenu ce qu'il est. Lorsqu'il aura compris, il n'aura plus besoin de conseils. Alors il s'accordera ce qu'il a toujours souhaité, mais a dû se refuser : avoir confiance en soi, se respecter et s’aimer. Il lui faut abandonner l'idée que ses parents finiront par lui donner un jour ce dont qu'ils l'ont privé dans son enfance. (Miller A. 2004, p.89)
- Dans son livre "Notre corps ne ment jamais", cette phrase d’Alice Miller nous montre à quel point il est difficile de faire le deuil des figures d’attachement de notre petite enfance. Nous attendons toujours de leur part une preuve d’amour et de reconnaissance pour s'autoriser à être. Ainsi nous retournons par des addictions et des conduites d’échec la culpabilité induite (je suis donc sans valeur… c’est moi qui suis mauvais…) de cette quête de leur approbation. Et pour confirmer cela, nous nous appuyons sur notre culture judéo-chrétienne et moralisatrice du quatrième commandement : "Tu honoreras ton père et ta mère".
F2 - Symptômes & Conduites d'échec
Le corps est le gardien de notre vérité car il porte en lui l'expérience de toute notre vie et veille à nous la rappeler. Il nous oblige, en manifestant divers symptômes, à accéder à cette vérité. (Miller A. 2004, p.24)
- L'amour oui, mais les reproches et la haine non… cela serait-il donc impossible et interdit ? Si l'idéalisation de nos figures d'attachement est un devoir moral (il faut, tu dois aimer tes parents…), alors il resterait à notre corps qui parle uniquement la voie des symptômes, des somatisations, des addictions et des conduites d’échec comme moyens de crier la colère du sujet en manque de reconnaissance de la valeur de son être : j'existe… pour pouvoir ensuite via un accompagnement professionnel, ni haïr, ni aimer mais se débarrasser de ses dépendances et addictions émotionnelles de son enfance.
- Attendons-nous uniquement de l'autre comme référence qu'il nous autorise à être et nous dise ce que nous vallons ? Je vous propose d'évaluer tout cela par vous-même… L'échec sans morale, s'il n'est pas une conduite répétitive, nous permet surtout d'apprendre, de choisir et de bâtir nos propres valeurs pour être. Pour ainsi pouvoir élaborer la confiance et l'image de Soi indépendamment du regard de l'autre.
Se séparer de l’autre et de toutes les formes de dépendance, pour advenir à soi : “Il fallait qu’ils se dégageassent de l’imbrication avec les parents pour définir les limites de leur propre personnalité.” (Miller A. 1980 p. 21)
Coach-Thérapeute & Psycho-Pédagogue
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