L’angoisse élabore un fort état émotionnel provoqué par un événement à venir. Tout comme l’anxiété, ce n’est pas un fait, mais une projection préventive d’une expérience à venir qui la provoque. L’anxiété à une cause, un objet comme ne pas perdre son travail, ou encore boucler les fins de mois. Par contre l’angoisse n’a pas d’objet conscient, elle paralyse. Pour redonner de la souplesse, de l'agilté, il nous faut comprendre comment elle fonctionne
A1 - Psychanalyse : l’angoisse-automatique & l’angoisse-signal
- Deux conceptions s'opposent, qui à raison ou tort ?
- L'angoisse-automatique est l'effet, sa cause le refoulé. Elle s’appuie sur le refoulé comme origine de l’angoisse. C’est-à-dire une angoisse automatique en réponse à nos souvenirs oubliés de manque, de perte…
- L'angoisse-signal propose l’inverse c'est la cause, c’est l’émotion ou l'événement qui élabore l'effet ce qui se refoule. C’est-à-dire, une angoisse comme signal qui construit les pertes et les manques potentiels
- L'angoisse-automatique est l'effet, sa cause le refoulé. Elle s’appuie sur le refoulé comme origine de l’angoisse. C’est-à-dire une angoisse automatique en réponse à nos souvenirs oubliés de manque, de perte…
A2 - Angoisse & Anticipation
- Chez le petit enfant
- Si l’angoisse a son origine dans le refoulé, comment l’inconscient du petit enfant peut-il imaginer le manque par la perte de la présence de l’être référent, la mère comme objet d’amour. L’angoisse qui se déroule dans l’instant est ainsi une prévision ou anticipation et non un fait rattaché au passé. L’angoisse ne s’élabore pas sur un a priori de la mémoire, mais sur un a posteriori d'un désir de présence. Le petit enfant a surtout besoin d’être rassuré.
- Le fait > Le petit enfant ne s’angoisse pas de la perte de l’objet de la mémoire.
- L'anticipation > Le petit enfant s’angoisse face à la crainte de cette perte dans le présent
- Si l’angoisse a son origine dans le refoulé, comment l’inconscient du petit enfant peut-il imaginer le manque par la perte de la présence de l’être référent, la mère comme objet d’amour. L’angoisse qui se déroule dans l’instant est ainsi une prévision ou anticipation et non un fait rattaché au passé. L’angoisse ne s’élabore pas sur un a priori de la mémoire, mais sur un a posteriori d'un désir de présence. Le petit enfant a surtout besoin d’être rassuré.
- Chez l’adulte
- L’angoisse apparait lorsqu’il doit faire un choix entre deux possibilités contraires comme le plaisir de fumer ou rester en bonne santé. C’est ici aussi une anticipation qui provoque l’émotion due à une expérience de la contradiction à vivre. Ce choix implique un engagement sur un des termes et le rejet de l’autre sans le nier.
A3 - Trois cheminements possibles
- Ils sont élaboré > Pour éradiquer l’angoisse comme surpression énergétique inhérente au choix à faire dès qu'il y a une expérience de la contradiction qui se présente, par soit…
- Assumer > Se confronter à ce choix de l’ambivalence avec des pertes (faire le deuil) et des gains
- Se protéger > Ériger des boucliers nommés mécanisme de défense actuels… Et s’ils sont inopérants…
- Régresser > Revivre des conflits non assumés en régressant sur les fixations du passé par retour du refoulé.
- Conclusion
- Dans ces deux premiers cas n°1 d'assumer et n°2 de se protéger, l’angoisse est un signal d’anticipation élaboratif du refoulé. Dans le cas n°3 de la régression, le sujet vivant l’angoisse fait automatiquement appel au refoulé
A4 - Résumé
L’angoisse est à sa base d’une part sans objet réel et d’autre part elle se génère par une anticipation, une supposition projective du présent vers le futur. Cette anticipation rentre en résonance avec la mémoire inconsciente.
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