A - Confiance en l’Autre

 

A1 - Origine

  • La confiance, de “con” ensemble et de “fiance” la foi, est un sentiment de sécurité dans la relation à l’autre. Un sentiment ou l’accueil de l’autre est sans dessein, ni projet, ni attente de quoi que ce soit. Cette confiance en l’autre permet de s’adosser, de s’adonner et voire de s’abandonner à la relation en toute tranquillité. Faire confiance devient une confidence, une “mise à nu” de soi de tout son être, de son identité narcissique. La confiance met aussi en balance la conscience des risques encourus en cas de trahison au pacte implicite ou explicite entre les parties.

 

A2 - Contextes

  • Les relations des enfants avec leurs parents s’établissent sur la confiance. De même entre écoliers et instituteurs. Plus tard, dans les relations amoureuses, puis les relations de travail la confiance n’échoppe pas à ces univers d’adulte. Pour les amants, sans confiance point de “mise à nu” devant l’autre. Pour le travail sans confiance néni la délégation du travail.

 

A3 - Construits

  • Dans la chaîne des perceptions (Ressenti - Sensation - Émotion - Sentiment) la confiance est décrite comme un sentiment. C’est-à-dire, comme un raisonnement de l’esprit qui après avoir mesuré le pour le contre décide de donner sa confiance. La confiance ne serait-elle pas aussi de l’ordre de l’émotion ? Dans ce cas elle pourrait être la face irrationnelle. Comme l’émotion est à la psyché ce qu’est le sentiment à l’esprit, sur quoi cette émotion repose-t-elle, se fonde-t-elle ? Ce sentir en confiance s’appuierait sur la remémoration de figures d’attachement, de groupe d’appartenance, de groupe d’affects, tout cela inscrit dans l’inconscient.
     
  • Ni tout conscient, ni tout inconscient, la confiance ne se décrète pas, elle ne s’assigne pas à résidence, elle se secrète dans la rencontre vivifiante d’émotions se justifiant par des sentiments comme dans la relation du renard avec le petit prince de Saint Exupéry.

 

La méfiance et la défiance sclérosent. Elles élaborent des conflits et rapports de forces entre les protagonistes (mécanismes de défense). Alors que la confiance, comme émotion puis comme sentiment, est indispensable pour établir des relations d’échange, de partages qui permettent à chacun de progresser, de grandir. Sans confiance la maturation stagne, le fruit se gâte.