G - Moi & mes copains régulateurs

 

Le sujet est pluriel. Le Moi n’est qu’une partie apparente témoignant de deux autres plus discrètes. La psychanalyse les nomme les instances psychiques : le Ça comme maison de la pulsion et de l'inconscient, le Moi comme témoin réflexif conscient et le Surmoi intériorisé et/ou extériorisé comme gendarmes (interdits & lois). Quand nous avons très envie… d'une glace. Qui dedans nous vas dire oui (Ça), non (Surmoi) ou demain (Moi) ?

 

G1 - Ma pulsion : le Ça

  • Premier acteur psychique, à l’origine, chez le petit d’homme seul l’instance de la pulsion est présente. Petit à petit le petit enfant façonne un Moi idéal omnipotent dans l’espoir de trouver une réponse à tous ses besoins et un palliatif à ses angoisses (insécurité). Suivra un idéal du Moi primitif comme Surmoi ci-dessous. Ce dernier portera la honte entre l’attendu social et le comportement de l’enfant.
     
  • Si le régulateur de notre agir est ce Ça ou sa variante du Moi idéal, alors l’immédiateté, la jouissance et le passage à l’acte sont présent.

 

G2 - Mon auto-régulation : le Moi

  • Deuxième acteur psychique, l'enfant façonne son Moi primitif et élabore dans un second temps ce Moi, qui comme nous l’avons visité est le “manque de l’autre en soi”. La permanence d’objet via le processus de symbolisation substitutif d’une présence physique en présence psychique permet à l’enfant de s’auto-créer par réflexivité. C'est le principe du miroir non plus uniquement physique mais psychique.
     
  • Si le régulateur de notre agir est ce Moi, le différé, le désir et la tolérance à la frustration du manque sera palier par les capacités de symbolisation et de sublimation.

 

G3 - Mon auto-régularisation : les Surmoi

  • Troisième acteur psychique, l'enfant rencontre et intériorise le surmoi. Il est pluriel :
    • le Surmoi des interdits de Freud élaborant le processus de refoulement de ses désirs inavouables.
    • le Surmoi de la glorification de Laborit des attendus sociaux de la “bonne conduite” et de l'excellence.
    • l’idéal du Moi comme contraintes que nous nous auto-érigeons de la précellence.
       
  • Si le régulateur de notre agir est l’un de ces Surmoi, la soumission plus ou moins consentie, l’imposture comportementale et la sur-idéalisation de l’excellence ne feront qu’inhiber les comportements. Ceux-ci seront déviés vers la surconsommation compensatoire, la quête d’idéologie ou l’adaptabilité caméléon des sans Moi. Si aucune possibilité d’agir n’est possible en contrepoids, les angoisses augmentent provoquant des mal-être et des RPS (Risques PsychoSociaux). Quelle est la couche de l’oignon en cause ?

 

G4 - Résumé

Une pierre de l’éthique est posée comme science des principes de valeurs et des instances régulatrices. Cette pierre est celle des instances régulatrices de l’agir. Du côté de l’éthique du sujet, son (Ça + Moi idéal) complété de son idéal du Moi de la précellence. Du côté de l’éthique du social, le Surmoi des interdits de Freud et le Surmoi de la glorification de Laborit. Trop de l’un c’est la barbarie pulsionnelle, trop de l’autre c’est la barbarie doctrinale (Freud) ou du show-biz (Laborit). Entre les deux, reliant (Sujet/Social), l’éthique de la relation est tenue par le Moi des individus.