Les managers passent de la conduite du tout contrôler-maîtriser, à l’accompagnement des relations humaines pour les transformer en re-sources. Au sein des entreprises, nous voyons les prémices de l’évolution des registres de la pensée et des modèles d’évaluation-régulation concomitants.
C1 - Évolution des organisations
- À chaque évolution des structures organisationnelles correspondent des styles de managements propres. De même, se dévoile une façon de collecter les informations pour conduire, manier et faire avancer le navire de l’entreprendre sous la forme des logiques d’évaluation-régulation. Ces trois items “structure-management-évaluation” sont soutenus par une façon de penser l’organisation et le monde. Après les grandes phases de managements que se passe-t-il actuellement dans les néoentreprises ou entreprises libérées ?
C2 - Le manager des néoentreprises ou entreprises libérées ne conduisent pas
- Ils ne conduisent plus. Ils animent, facilitent et élancent les collaborateurs, leurs désirs et leurs projets. Tout cela, cadré par des valeurs partagées (les limites) et une visée collective (rêve partagé) de l’organisation comme projet. Les managers deviennent des accompagnateurs. Comment sont-ils formés à cela ? Ils deviennent les étayeurs entre les collaborateurs et la structure, entre les imaginaires ou rêves (instituant/institué). Les qualités de cette nouvelle posture sont la consécration des sciences de l’éducation et de l’entreprise apprenante :
- Qui est la force de production ? Les collaborateurs.
- Qui transporte les résultats ? Les collaborateurs.
- Qui peut enclaver ou faire décoller les résultats ? Les collaborateurs.
- Ces collaborateurs, faut-il encore qu’ils soient engagés, responsables et compétents. Pour cela, si les désirs, aspirations et rêves des collaborateurs concordent avec ceux de l’organisation, les manageurs n’ont plus besoin de contrôler ou d’évaluer les résultats via des expertises d’évaluation de plus en plus complexes. Les managers observent si le processus d’auto-évaluation-régulation est effectif chez tous les agents-acteurs dans un souci commun de bien faire pour le bien-être de l’organisation, des clients, comme des fournisseurs.
C3 - Le manager de l’entreprise libérée accompagne
- Manager animateur
- Leur première mission est avant tout d’encadrer et non de commander. Chaque collaborateur connaît sa fonction, son rôle, ses tâches à réaliser. Les équipes sont des cellules de compétences ou chacun s’auto-évalue et s’auto-régule par et grâce au regard du groupe (tiers-régulateur). Le manager est là pour contenir les processus, le cadre et les règles référantes. Il n’est plus là pour imposer les normes, les protocoles et les procédures du management d’autrefois.
- Manager facilitateur
- Leur seconde mission est de favoriser le contexte organisationnel afin que les actions, les échanges et points de vue soient optimums. La réflexion, le bon sens et le partage sont ainsi sollicités.
- Manager élanceur
- Leur troisième mission est de déclencher et d’impulser les énergies présentes (désirs et aspirations). Permettre à chacun de donner le meilleur de lui-même. Permettre aux collaborateurs de trouver un appui solide.
C4 - Le manager-accompagnateur change de modèle de pensée
Pour tout cela, les managers devront non plus vouloir tout contrôler et maîtriser, conséquence des anciens modèles de pensée. Ils devront apprendre à accompagner les autres comme le fait un compagnon de chemin ou un père étayeur de ses enfants. L’accompagnement des relations humaines, cela s’apprend pour se transformer en re-source. Ce n’est ni inné, ni faxé par un créateur. Si cet article vous a interpellé ou intéressé, regardez les vidéos sur youtube d’Isaac Getz sur le thème “libérer l’entreprise”, de même Jean-Francois Zobrist ne parle que de cela, si cet article ne vous a pas intéressé visionnez “la fabrique des imposteurs” de Roland Gori.
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