De même qu’il n’existe pas de conscience collective ou organisationnelle hors d'une social-histoire, il n’existe pas d’imaginaire collectif en dehors de celle-ci. Elle est l’adhésion et l’adhérence des acteurs à des valeurs partagées et au sens commun : la culture.
Côté pile, imaginaire institué* de l’organisation : l’histoire
- C’est le fabriqué des hommes, leurs mémoires (poïesis).
- Ce fabriqué s’engendre dans le temps de l’histoire chronologique (diachronie).
- L’institution sociale et culturelle est le représentant de cette mémoire, ces savoirs et croyances (adhérences) sur lesquels les acteurs s’appuient pour mettre en route leur propre imaginaire personnel.
- L’imaginaire de l’organisation explique, conceptualise, chosifie et s’écrit comme une “bible” : il s’institue.
Côté face, imaginaire instituant* des acteurs : le récit
- C’est le processus de la capacité d’imaginer (praxis).
- Ce processus ne se développe que dans l’instant d’un temps expérientiel (synchronie).
- Les acteurs élaborent et engendrent cet imaginaire instituant.
- Ils l’incarnent par le récit, le verbe, l’implication…
* Cornelius Castoriadis : L'Institution imaginaire de la société (1975)

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