D - Le temps d’être de l’Être

 

D1 - Le temps où cela se passe / Le temps ou Ça signifie

  • Cette troisième approche multiréférentielle et processuelle ne se focalise pas uniquement sur la relation d’objet. Elle ne dépend plus de cette pure relation avec la jouissance et le manque évoqué par les deux premières approches. Dans cette approche, la recherche de cause aux effets indésirables “où Ça signifie” sont au second plan, le premier plan est le TEMPS "où cela se passe".
    • Autrement dit, “la relation avec… être” entre tous les acteurs de la scène maternologique est au premier plan face “au rapport entre… des objets-sujets” d’une classification normative restrictive. C'est la connexion (Mère / Enfant) qui prime sur le fonctionnel. C'est une approche systémicienne ou relationnelle, le Nous l'emporte sur le couple (Moi / Toi).

D2 - Le soin est nécessaire, il aide. L’accompagnement est essentiel, il permet d'exister

  • Nous ne sommes pas des machines, des simples numéros avec des symptomatologies, ou encore pire des organes qui fonctionnent ou pas. L’aspect relation humaines est trop souvent au second plan des métiers du soin. Fort heureusement, le corps médical et surtout certaines maternités ont compris cet enjeu existentialiste.
    • La femme enceinte qui porte et attend un bébé n’est pas malade. Mais cela peut créer des conséquences physiologiques comme psychiques irréparables. Mettre l’humain au cœur des préoccupations est indispensable.
      • Certes, ce n’est pas une logique comptable court-termiste typique de nos hôpitaux “non magnétiques” (cf. Brunelle), mais c’est une logique qui porte à long terme : “La maternité où il fait bon d’accoucher mais aussi de travailler”. Les femmes viennent de loin chercher cela pour bien-vivre ce moment unique.

D3 - Petites folies maternelles. Y-a-t-il un avenir ?

  • Ces trois approches sont travaillées et retravaillées. Freud, Lacan, Winnicott, Green, Stern et bien d’autres ont exploré ces problématiques des “folies maternelles”. Celles-ci ont été complété par les neurosciences qui ont prouvé que nous sommes déterminés et programmé pour ne pas l’être. La théorie de l’attachement trouve d’autre réponse que le simple couple (Sexuel/Œdipe) de la culpabilité (pulsion à orientation sexuelle de la jouissance d'objet).
    • Reste aux pionniers de prouver ce qui se passe à l’époque de notre être fœtal : Pourquoi les 70 % de nos neurones libres non programmés sont en activités et qu’est-ce qui les stimulent ? Ainsi, l’hypothèse de la maternologie - c’est la “Totalité Vitale” (la clé de voûte) qui se réfléchit et active l’ensemble de notre cortex cérébral - sera confirmer ou réfuter par ces chercheurs. C'est le joker qui manque à la maternologie pour asseoir sa crédibilité.

Du constat des “petites folies maternelles”, nous risquons fort de comprendre bien autre chose. Ni tout comportementaliste de la psychiatrie et de la thérapie cognitive et comportementale (TCC), ni tout fonctionnaliste de certaines psychothérapies, ni tout structuraliste des tenants de la psychanalyse, ni tout systémique de la maternologie, mais un peu de sel et de poivre pour agrémenter notre existence et nos angoisses qui font que l'humain est loin d'être une machine et encore moins la femme enceinte et sa maternité.

 

D4 - Affaire à suivre… ESPT

  • Les Etats de Stress Post-Traumatiques et la dissociation psychique (Amnésie dissociative & Dépersonnalisation dissociative) de Janet sont aussi un chemin de réflexion et d'investigation des plus pertinente pour comprendre ces phénomènes entre neurosciences et psychologie, alors que ce concept est le grand absent de la théorie psychanalytique. Les savoirs se complètent sans se dénier, découvrez… Folies maternelles n°2
Fabrice Prevost - Consultant - Formateur - Coach

Psycho Pédagogie & Thérapie Systémique
Maternologie - Parentalité - Enfance - Adolescence - Adulte

 

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  • André, J. & Dreyfus-Asséo, S. (2006). La folie maternelle ordinaire. PUF. (lien)
  • Brunelle, Y. (2009). Les hôpitaux magnétiques : un hôpital où il fait bon travailler en est un où il fait bon se faire soigner (lien)
  • Chaumon, F. (2005). Folies maternelles. Essaim, no 15,(2), 101-116 (lien)