A - Première approche psychiatrique

 

A1 - Approche comportementaliste normée : le référent DSM

  • Les médecins psychiatres utilisent souvent le DSM, le manuel Diagnostique et Statistique des troubles Mentaux, comme référence. Ce manuel d’aide à l’évaluation est une classification des “troubles comportementaux”. Pour ce faire des indicateurs de comportements pointent des critères de valeur. Ainsi le “Baby Blues” et la dépression du post-partum sont soit interprétés comme un trouble de l’humeur, un trouble dépressif et en plus sérieux un trouble psychotique plus ou moins bref dans le DSM IV.

 

A2 - L’idéologie cachée du DSM

  • Qui dit indicateurs dit critères et impliquent automatiquement une de ces trois formes d’idéologies référentes : Dogme (c'est ainsi…) - Morale (c'est bon ou mauvais) - Norme (il faut, on doit…). Dans ce manuel, aucune de ces trois idéologies n’est formulée comme base de ce qui vaut. Nous pouvons en induire qu’une intention est présente, laquelle ? Dans ce DSM, sommes-nous tous devenu un peu fou ? Vite, il nous FAUT un remède, une médication, une potion magique… un produit pharmaceutique.

 

A3 - DSM controversé

  • Des psychiatres et pédopsychiatres, souvent ayant une formation complémentaire psychanalytique ou thérapeutique, s'insurgent et soulèvent cette contradiction des intentions et procédés de ce manuel. Qui définit les normes du normal et du pathologique en courbe de Gausse ?

 

Canguilhem en 1966 a déjà formulé toute une réflexion sur le normal et le pathologique. Que devons nous penser de cette unique approche conformatrice d'une régularisation sociale à visée sûrement économiste ?

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  • Canguilhem, G. (1966). Le normal et le pathologique. PUF