D - Critique

 

Remarques

  • Dans cet ouvrage l’auteur ne fait pas la distinction entre deux formes de violence. À remarquer que nous trouvons la même confusion concernant le stress, l’angoisse, l’anxiété qui vont s’étayer soit sur une réaction physiologique, soit psychique. :
    • Réactions physiologiques : la douleur
      • Nous avons d’un côté la violence comme réaction physiologique : la douleur. Celle-ci est un avertisseur pour nous protéger, la douleur serait salutaire. Elle répondrait à la pulsion d’autoconservation de l’organisme comme survie puisque notre “seul raison d’être c’est être” (Henri Laborit). Les animaux répondent à celle-ci. Cette réaction va court-circuiter les réactions du cerveau de la souffrance. Un accouchement est en soit un événement violent et douloureux, mais il n'est à la base ni agressif et ni destructif.
    • Réactions psychiques : la souffrance
      • D’un autre côté nous avons la violence comme réaction psychique : la souffrance. Celle-ci est un amplificateur de la première, ce que nous faisons de la douleur. Elle répondrait à la pulsion sexuelle des frustrations et refoulement divers de notre psyché dont parle l’auteur. Cette dernière s’exprimerait suivant deux chemins de la souffrance délétère :
        • soit l’agressivité sur les autres (femmes et enfants battues, viol, extermination de masse, etc.),
        • soit la destruction visible dans les comportements d’addictions, de mélancolie et de suicide.
  • De même, l’éducation est uniquement tracée sous ces formes délétères du dressage et de l’élevage et non sous sa forme salutaire de l’accompagnement et de l'étayage. Dommage que l’auteur ne tienne pas compte des avancées des sciences de l’éducation qui ne sont ni de l’élevage ni du dressage tel qu’elle le cite dans ces pédagogies (Noir/Blanc) du XXe siècle. L’éducation est avant tout un processus d’accompagnement et d’étayage du sujet en symbolisation de son identité : Moi. L’éducation n’est pas une procédure de guidage sous forme d’élever, de dresser ou encore de rééduquer. La nuance est de taille et l’auteur passe à côté, dommage puisque le nœud de son propos est le sujet en devenir et la violence.
     
  • Par contre ce qui est remarquable dans cette ouvrage, c’est de démonter le mécanisme de la pulsion de vie qui s’exprime à l'état brut chez l’enfant. Suivant le parent, le pédagogue, l’accompagnant, etc. elle pourra prendre deux chemins (cf. carte mentale). Cette pulsion de vie primaire cheminera soit :
    • elle se sublimera en pulsion de vie secondaire (œuvre) si elle est écoutée et autorisée
    • elle se refoulera dans l’inconscient si elle est déniée, et s’extériorisera plus tard en pulsion de mort & sa compulsion de répétition :
      • destruction de soi > "le mauvais c'est moi… je me punis"
      • agression des autres > "le mauvais c'est l'autre… je le punis"
Fabrice Prévost Consultant : Coach-Thérapeute & Psychopédagogue

Coach-Thérapeute & Psycho-Pédagogue