B - Typologie des élèves absentéistes

En partant non plus du point de vue de l’institution mais du point de vue des jeunes “absentéistes” et de leurs parents, Humann P. & Martin S pour l’UNAF* ont tenté d’élaborer des familles de modèles.

  • "Chaque élève, en fonction de sa personnalité, de son rapport à l’école, de l’établissement dans lequel il se trouve, de son contexte familial et du schéma éducatif des parents, est dans une situation quasi unique. Toute généralisation dans ce domaine paraît donc réductrice et ne permet pas de bien comprendre la problématique de l’absentéisme. Il nous a cependant été possible de regrouper les situations rencontrées dans trois grands groupes." (Humann P. & Martin S. 2010 p. 3)

 

Groupe 1 • 33 % : les élèves en difficulté scolaire

  • “Il peut s’agir de difficulté dans une matière (souvent une matière fondamentale comme les mathématiques) ou au contraire de difficultés globales, voire d’échec scolaire conduisant parfois le jeune à une situation de décrochage.” (ibid p. 3)

Groupe 2 • 47 % : le mal-être adolescent révélateur de difficultés psychiques

  • “Dû à une période de mal-être plus ou moins aigu, ce peut-être uniquement une crise d’adolescence… Les effets sont souvent les mêmes : rébellions, difficultés de dialogue avec les parents, portes qui claquent et cours manqués.” (ibid p. 5)

Groupe 3 • 20 % : les élèves “mal orientés”

  • “Ils s’absentent parce qu’ils s’ennuient…” (ibid p. 8)

 

Ces trois groupes d’apprenant s’entrecroisent ou s’intriquent ensemble : l’ennuie, le mal-être et les difficultés scolaires. D’autres auteurs incluent aussi le contexte familial, social, l’institution et les interrelations. Tenter toute catégorisation des enfants nous paraît limitatif et ferme le champ des possibles de notre compréhension (cf. Manca Roberto 2008).

____ref.

• UNAF* : Union National des Associations Familiales
• Manca Roberto (2008) Absentéisme et sécurité des élèves. Éduquer (lien)