F - Changer !… Et puis quoi encore

Les vagues à l’âme (psyché), la souffrance vécue de notre Moi dévoilent que ce processus de changement symbolique est inopérant. Notre Moi se stratifie dans un besoin de sécurité et de confort.

 

F1 - Quand est-il réellement de ce souhait de changement ?

  • Nous souhaitons changer, c’est une chose, mais de quels types de changement s’agit-il…
    • le n° 1 évolutif,
    • le n° 2 symbolique ou
    • le n° 3 rupturiel…

F2 - Qu’est-ce qui refuse en nous ce changement ?

  • Le Moi qui se souhaite immortel et tout-puissant, ce Moi, s’il n’assume pas sa propre finitude…
    • il fera le déni de ses limites,
    • il clivera sa pensée ( Moi > Bon / L’autre > Mauvais ) ou
    • il projettera sur ce même autre son agressivité.

F3 - Qu’est-ce qui change ?

  • Ce qui change est notre capacité de symbolisation et d’interprétation de la relation (Autre/Soi-même) exprimant nos manques et pertes. Autrement dit, c'est la maturation de la psyché du principe de l'oignon ou nous assumons de lâcher nos illusions.

 

Nier le changement n° 2 symbolique du rapport au savoir au profit du seul changement n° 1 évolutif ou incrémental d’un "la même chose autrement" ou d’un "plus de la même chose", c’est paralyser la psyché et le désir d’être. Substituer le changement n° 2 de la maturation de la psyché et le remplacer par le changement n° 1 d'un conformisme  provoque et cultive chez les hommes et ses institutions le processus inverse mortifère où le sujet s’instrumentalise en objet : la réification du Moi et sa stratification. Mais rien n'est permanent, sauf le changement (Héraclite)… et pour la psyché de l'humain, le changement symbolique. La connaissance est le mouvement de notre Moi, c'est sa seul réalité. Changer lui est profitable, l'inverse sous forme des savoirs figés en croyance conscients et inconscients lui est préjudiciable.