Trop souvent, nous projetons ou attendons de nos enfants ou de nos collaborateurs, qu’ils soient un prolongement de nous-même, à l’image de nos valeurs instituées le tout complété de nos espoirs de réparation de nos failles narcissiques (fusion) et œdipiennes (phallus). Dans ces conditions, comment voulez-vous qu’ils élaborent par eux-mêmes leur propre identité motrice de leurs actions futures.
D1 - Processus bloqué
- Chez l’enfant puis l’adolescence, c’est la crise identitaire qui est une double crise. C’est la crise des critères de valeurs des objets d’identifications et la crise de la reconfiguration des instances de sa psyché.
- Chez le collaborateur, c’est aussi une double crise. Celle des processus de la pensée et de l’agir provoquant le désengagement de 89 % des collaborateurs (Les indicateurs de réussite d’Isaac Getz) menant tout droit vers la démotivation, la dépression, le repli et le suicide comme ultime recours.
D2 - Point commun : l’élaboration du sens
- Lorsque la présence du processus de changement est absente, l’élaboration de nos enfants ou de nos collaborateurs part en vrille. Cette absence de sens, élaboré par la stimulation du processus de symbolisation, est remplacée par un sens donné ou opérationnalisé aliénant, asservissant et imposant la “bonne conduite” des attendus (Surmoi des interdits & Surmoi de la glorification) sous deux formes :
- Soit sous une forme directe des idéologies des référentiels dogmatique, moralisateur ou normatif
- Soit sous une forme indirecte des contrats à résultats, à objectifs (du travail) ou didactique (de la pédagogie)…
Ses deux formes d’aliénation sont plus qu’en usage dans les familles, les entreprises et les institutions. Ce qui se constate actuellement au niveau des sujets par l’apparition des pathologies et états limites et au sein de l’entreprise sous la forme de désengagement, de déresponsabilisation et de la baisse des compétences. Est-il possible de faire autrement, de créer un dispositif ou le désir d’être, d’agir et de penser sont cultivés ?
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