F1 - Le sujet, sa seule raison d’être est d’être (Laborit)
- Le sujet Agent devient Acteur dû à ses capacités sensorimotrices : bouger c'est élaborer sa structure psychique. De l’Acteur, le sujet deviendra Auteur de lui-même via ses capacités psychiques s’élaborant par et dans la relation à ce qui est autre que lui-même par différentiation et distanciation. Cette dernière capacité psychique créer le noyau du Moi du sujet. Ce noyau étant idéalement le régulateur des conflits entre la pulsion interne ou endogène (son Ça) et les contraintes comme limites et obstacles (les Surmoi).
F2 - Quel-est donc ce noyau du Moi ?
- Il est la permanence psychique du “manque de l’autre en soi” ou un savoir intériorisé et condensé en énergie résiduelle. Lorsque le sujet vit dans l’immédiateté de l’instant présent la perte et le manque de l’autre, de la figure d’attachement sécure, dû à l’alternance de sa présence et de son absence, à ce moment le ressenti et la sensation de plein ou de vide font leurs apparitions. Pour pouvoir remédier à cette perte et manque élaborant un conflit et une angoisse sous la forme d’affect et d’émotion, le petit d’homme va transformer la présence physique de l’autre en présence psychique du “manque de l’autre en Soi” : une représentation.
- Pour W. Bion, cette transformation des affects des éléments bêta (ressentis et sensations) en représentations des éléments alpha (émotions et sentiments) n’est possible que par le faîte qu’une tierce personne accompagne par sa “capacité de rêverie” celui qui vit cette situation de transformation. Et c’est ce “manque de l’autre en Soi” qui est notre Moi, comme simple trace mnésique (Affect/Représentation).
- Cette prouesse de création du Moi est rendue possible dû à notre capacité de substitution du réel par une représentation symbolique.
- Pour W. Bion, cette transformation des affects des éléments bêta (ressentis et sensations) en représentations des éléments alpha (émotions et sentiments) n’est possible que par le faîte qu’une tierce personne accompagne par sa “capacité de rêverie” celui qui vit cette situation de transformation. Et c’est ce “manque de l’autre en Soi” qui est notre Moi, comme simple trace mnésique (Affect/Représentation).
F3 - Mouvement élaborateur du noyau du Moi
- De l’immédiateté se déroulant dans le temps de l’instant (axe de la praxis des processus) où la jouissance est possible, nous passons dans le différé (axe du fabriqué ou poïesis et du savoir) se déployant comme espace entre deux temps où le désir du “manque de l’autre en Soi” s’élabore (Hier > Demain) ou (Passé > Futur). Le Moi du sujet est ce mouvement entre un hic et nunc de la présence de l’autre et sa remémoration spatio-temporelle comme représentation d’un affect du “manque de l’autre en Soi”.
- Point de mouvement entre ces deux axes (Praxis/Poïesis) et point d’identité et de maturation solide du sujet. De même, préférer ou survaloriser un des deux axes handicape aussi cette maturation psychique du Moi de l’individu.
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