C - Moi & mes angoisses

 

C1 - Echec & Angoisse

  • Après les limites comme chemin qui borde et borne notre psyché, tout le long de notre vie; après les obstacles qui barrent la route à notre omnipotence, cela nous résiste; après la mise en marche de notre imaginaire moteur et de la fonction symbolique substitutive; arrive l’échec et l’angoisse.

 

C2 - Omnipotence & Angoisse

  • À chaque confrontation à nos limites, à chaque obstacle rencontré, à chaque illusion confrontée, un deuil à notre omnipotence se déroule et tout cela complété par un choix à faire. L’angoisse naît de cela, de cette expérience de la contradiction entre (Puissance/Impuissance). Soit ce deuil sera réalisé et nous passons à autre chose, soit ce deuil ne sera jamais assumé et l’expérience de la contradiction (faire un choix) se transforme en expérience contradictoire (refoulement inconscient du choix impossible créateur des complexes). Cette dernière reste dans la prison de notre psyché.
    • L’angoisse, comme mal-aise physique et psychique, nous serre, nous oppresse sans connaître son objet contrairement aux peurs et aux phobies qui ont un objet déclencheur. L’objet de l’angoisse est inconscient, non palpable. L’angoisse comme signal d’alarme est un rappel d’un deuil non assumé de notre omnipotence. L’angoisse pointe une des couches de l’oignon des illusions non-perdues.

C3 - Angoisses & Choix

  • Anéantissement, persécution, perte et manque sont les trois grandes familles d’angoisse :
    • L’angoisse d’anéantissement provoque l’isolement du sujet, sa passivité et le repli sur lui-même. Elle renvoie aux idées de vide, de néant, de (moins que) rien. La culture de l'échec, l'angoisse abandonnique, le bonheur dans le malheur masochiste des addictions, de l'autopunition, de la culpabilité en sont certaines expressions.
       
    • L’angoisse de persécution renvoie aux idées de dévoration, de morcellement, de mort imminente. Elle élabore une réaction de protection et d’auto-conservation par le repli sur soi et le combat actif contrairement à l’angoisse d’anéantissement.
       
    • L’angoisse de la perte et du manque provoque une régression aux fixations des deuils non assumés de notre omnipotence des couches de l’oignon. Cette angoisse permet de réaliser un pas en avant ou une progression (translation), si ces affects concomitants sont partagés et travaillés afin que le deuil puisse être opérant.