I - Problématique de départ

Est-ce l’enfant puis l’adulte qui est en situation de handicap et/ou est-ce son environnement qui n’est pas adapté ?

 

i1 - Problématique & Cheminement

  • Nous avons développé que le petit enfant est le miroir de son environnement et si ce dernier est misérable culturellement cela impacte directement son développement cognitif puis psychique. Nous avons poursuivi par la réaction de certains de ces enfants (TDAH, états limites) qui restent camper dans l’univers du Mythos, de l’immédiateté et de la jouissance par refus de penser par soi-même et ainsi d’apprendre en entrant dans le Logos. Ensuite nous avons montré que la survalorisation de l’univers du Logos de nos sociétés contractuelles est au détriment du désir même d’exister par soi-même et tue dans l’âme le processus fondateur de l’expérience d’être qui lui prend racine dans le Mythos.
     
  • C’est l’environnement, bien plus que le sujet, qui crée des obstacles ou situations de handicap. Le sujet, s’il le peut, soit se soumet ou soit se rebelle. Le seul moyen pour dépasser ou contourner les obstacles, c’est de mettre en travail notre imaginaire et la symbolisation comme interprétation sans que “qui que ce soit” le fasse à notre place. “C’est parce que le réel fait obstacle, c’est parce qu’il prend son existence du refus que l’homme fait surgir la question de la signification en y répondant par la formation de représentations, par la création imaginaire.” (Giust-Desprairies F. 2003)

 

i2 - Articulation des contraires ou la pensée dialectique

  • L’articulation entre les univers contradictoires du Mythos et du Logos permet à l’identité du sujet de se développer dû au mouvement oscillatoire entre ces univers. La liberté de pensée, d’un “Comment penser” et non d’un “Quoi penser” par psittacisme est ce mouvement reliant les contraires. Chez les philosophes comme Heidegger, Merleau-Ponty, Foucault… c’est l’interprétation du lien entre l’action et le savoir, ou entre celui qui sait et ce qui est su. C’est une idée non plus de linéarité mais de circularité entre les phénomènes et leurs interprétations élaborant le sens, mot polysémique lui-même a trois sens (Sensation/Compréhension/Direction), celui du corps, de la psyché comme pensée et de l'agir. Remarque : lorsque le Logos devient un horizon de contrôle, le Mythos n'existe plus, il est muselé, mis en cage (Prévert). Dit autrement, le désir s'éteint, plus d'amour, plus de création que de la conformation, de la répétition et de l'imposture (Gori R 2013)*.

 

i3 - Humanitude & Barbarie

  • Le neurone seul, c’est comme le savoir, il a un sens mais il n’est pas producteur de sens. Seul, le neurone ne produit rien. Ce qui produit du sens ce sont les connexions synaptiques entre les neurones, les rapports entre les objets et les relations entre les sujets. Faut-il encore stimuler l'imaginaire et désirer penser ou symboliser pour que cette connexion soit possible. Osciller et associer la pensée itérative & rayonnante (Mythos) avec la pensée linéaire & discursive (Logos), sans préférer ou rejeter l’une ou l’autre, permet de créer l’humanitude et de mettre au sol la barbarie du tout l’un ou tout l’autre. Dans ce déroulé, je vous ai présenté à la fois ces deux faces par des cartes mentales et ce texte.

 

i4 - D’autres mots le disent

  • Bottero proposait deux cheminements à une question, la réponse du poète (Mythos) et la réponse du savant (Logos), quant à Mireille Cifali, Florence Giust-Desprairies et Thomas Périlleux qui se posent la question de la connexion entre “processus de création et processus clinique”* (Cifali 2001), je confirme par ce même déroulé que les deux sont étroitement liés et similaire mais ne font pas appel aux mêmes articulations (Logos/Mythos).

 

i5 - Les enfants qui n’apprennent pas… comme il faut

 

 

 

Fabrice Prevost - Consultant - Formateur - Coach

Psycho Pédagogie Familiale & Sociétale