E1 - Bienveillance sans jugement
- La bienveillance par absence de jugement (des psy) est-elle une réalité ? Nous avons tous une opinion, un avis estimatif sur une situation, un fait… Et fort heureusement sinon nous ne pourrions accompagner l’autre. Qu’est-ce qui nuance cette bienveillance que l’autre peut percevoir comme un jugement ? Est-ce dû à un fait réel ou à une interprétation personnelle de la relation ?
E2 - Mise à nu sans autorisation
- Quand une personne pense que vous la jaugez et que vous la jugez, que se passe-t-il ? À ce moment, ce qui est mis sur la table est la sensation désagréable d’être “mis à nu” sans votre autorisation devant l’autre. Vous perdez la face (émotions : rougeur, transpiration, rythme cardiaque…).
- Comme dans la honte (Ricœur 2007*), c’est le dévoilement ou le démasquage de l’intime, le donner à voir au regard élaborant ou anéantissant de l’autre. La honte porte sur l’existence, la face du sujet et non sur une faute qu’il est supposé avoir commis comme dans la culpabilité remettant en cause sa place. Quand la honte renvoie à l’intime du Moi, la culpabilité renvoie aux contrats et aux lois du Surmoi.
- Dans un référentiel psychanalytique cela évoque les deux périodes clés du développement de la psyché. La honte serait un jugement renvoyant au complexe de Narcisse, alors que la culpabilité serait un jugement relié au complexe d’Œdipe.
E3 - Sécurité & Insécurité
- Pourquoi nous sentons-nous en confiance ou trahi ? D’une part, la confiance institue la sécurité et la tranquillité, la trahison provoque l’insécurité et le danger. D’autre part, la bienveillance est liée à une relation emphatique complice, symbolique à la Mère et au mythe de Narcisse. Quand le jugement est lié à un rapport contractuel du pouvoir, symbolique au Père et au mythe d’Œdipe.
Figures d’attachement et figures d’autorité se rejouent dans notre film “Confiance & Trahison”, nos deux périodes clés du développement psychique via les mythes de Narcisse et d’Œdipe.
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