C - Confiance & Narcissisme

 

C1 - Prise de risque du Soi

  • Quand on ose, il y a toujours une prise de risque, celle d’être réfuté, contredit, voire rejeté par le groupe d’appartenance comme dans ces écrits. Mais si le sujet n’ose jamais, l’image de lui-même et sa confiance risque fort d’élaborer un Soi d’imposture, un Soi fragilisé ou un Soi vacillant comme dans les pathologies et états limites.

 

C2 - Failles narcissiques du sujet

  • Dans un registre psy, les failles narcissiques apparaissent lorsque l’investissement d’objet du narcissisme primaire, ne renvoie pas à l’investissement moïque du narcissisme secondaire indispensable à l’élaboration de l’image de Soi et de la confiance en Soi du sujet.

 

C3 - Miroirs ( autre / Autre ) ou ( Semblable / Structure )

  • Le Soi est le doubles reflets des miroirs de nos semblables (objet a’ de Lacan) et de la structure (objet A de Lacan). Si ces miroirs renvoyant notre réalité sont des juges, sont déformants, ne reflètent rien ou sont eux-mêmes brisés (état dépressif, complexe de la mère morte de Green), les attributs du Soi sont impactés.
     
  • Enfant, nous ne choisissons pas ces miroirs, ils sont institués. Adulte, nous pouvons les sélectionner, mais mal choisi et mal accompagné le danger est de se perdre. Se perdre par la suridéalisation du “Moi idéal” omnipotent de la prime enfance complété par “l’idéal du Moi” du superhéros que l’on s’impose. Dans ce cas, imposture identitaire et fanatisme comportemental du couple phantasmatique (Moi idéal/Idéal du Moi) escamotent et se substituent au couple incarné (Moi/Surmoi).

 

La confiance, comme foi en l’Autre serait ainsi la base de toutes relations éducatives élaborant la confiance en Soi. Toute parole du sujet est habitée de cette ambivalence des autres en Soi. Dans le langage, par lequel le sujet advient à lui-même, chaque mot à son contraire dialectique qui le signe, la confiance a la trahison.