E - Amour leurrant & Amour fécondant


E1 - Amour leurrant

  • Amour exclusif, amour propriétaire, amour contractuel… ces amours-là ne durent pas longtemps dans leurs affects. Ce sont des amours leurrants instituées pour contrôler l’autre ou les événements politico-économiques.


E2 - Amour fécondant

  • L’amour fécondant, toutes les mères aimantes et amantes connaissent cette Amour tout autrede Misrahi sans forcement le nommer ainsi. Il n’est ni représentatif des concepts psychanalytiques (manque, jouissance, Phallus, Toute-puissance, etc.) et il n’est ni une approche économiste justifiée par une morale dogmatique ou normative, religieuse ou laïque.
    • L’amour fécondant est simplement deux consciences qui se rencontrent et se connectent, deux consciences ébahies devant la merveille des merveilles : la vie en chair et en os qui s’incarne sous le regard de l’autre. Les sages-femmes connaissent bien cette connexion singulière entre le proto-regard du nouveau-né et sa maman. Femmes amantes et femmes mères, “l’amour tout autre” de Misrahi, elles le connaissent sans souvent le savoir et certaines fois elles le perdent.

E3 - Amour tout autre

  • Ce serait de cet amour-là, de l’amour fécondant ou amour agapé dont parle l’auteur : “l’amour tout autre” de Misrahi
    • “Cette construction de soi par la lumière naissante exige la relation aux autres sources de lumière, qui sont elle aussi conscience et vie. Des miroirs sont ainsi nécessaires à la constitution de l’Être. Chacun des Êtres qui se sait comme source, chaque conscience, par l’échange miroitant et la multiplication de son rayonnement, peut ainsi devenir comme un soleil. La conscience est alors bien inscrite dans l’être et peut se réjouir de son Être. […] Dans l’éclat doré de leur nouvelle lumière, les consciences peuvent alors librement construire leur joie. Miroirs et soleils, les sujets se font les architectes d’un nouveau monde et ils construisent ces Châteaux et ces Jardins où ils se réjouissent de se donner réciproquement, par leur lumière, et l’Être et la jouissance d’être.” (Misrahi, 1996, pp. 460).