La force de la dialectique de la Grèce antique des expériences de la contradiction poussées à l’extrême, démontre que le pouvoir est relationnel avant tout, bien plus que dans les deux termes de la contradiction : ce qui relie. "Le pouvoir n'est pas un attribut, c'est une relation"* (…) Quelque chose qui se négocie sans cesse, qui se conquiert et se construit dans la relation avec les autres, qui s'accroit ou qui diminue en fonction du pouvoir que possèdent les autres et de la relation établie avec eux**
C1 - Liens : le pouvoir relationnel
- En relations internationales, la diplomatie est ainsi le lien de la contradiction entre les états nations et le monde
- En systèmie, c’est les liens reliant les systèmes en grappe qui portent la puissance; c’est le principe de réseau
- En sociologie le lien entre les acteurs et les organisations ou [instituant/institué]
- En philosophie c’est le lien entre les concepts comme [Subjectivité/Objectivité], [Normale/Pathologique], etc
- En psychanalyse, c’est le lien entre les expériences de la contradiction vécu par les patients comme [Amour/Haine]
- Et pour les sciences, c’est le lien et le questionnement des concepts de la contradiction dialectique
C2 - Changement & Lien de la contradiction
- Dans cette démarche, il est à constater que la découverte de ce lien est créatrice du changement, il relie, les termes de la relation de la contradiction. Nous remarquons que ce lien délie et brise les boucles des pensées répétitives pathologiques qui provoquent le repli, la fermeture, la paralysie des acteurs comme des organisations instituées. Ce processus du délier-relier-allier, exprimé par l’auteur Francis Imbert, est une clé : celle de comprendre qu’exister, c’est être relié et ainsi comprendre et choisir ses liens c’est avoir le pouvoir d’être.
C3 - Dialectique & Dynamisme
- Que cela soit dans la psychanalyse avec Klein, Winnicott, Bion… ou bien dans la philosophie avec Zénon, Socrate, Platon ou Aristote… et plus proche de nous avec Foucault… et maintenant les néo-entreprises et leurs néo-managers, la dialectique primitive de la Grèce antique est l'expérience de la contradiction motrice de l’humanité et des hommes entrepreneurs :
- Motrice par le dépassement de Soi par les “conflits” qu’elle génère
- Motrice par les obstacles élevés sur notre chemin à notre toute-puissance
- Motrice par la mise en route de notre imaginaire fondateur et créateur
- Ce moteur est exprimé par nos discours et nos actes en adéquations
C3 - Résumé
Pour certains philosophes, sociologues et psychanalyses, ces liens de pouvoir, ou pouvoir relationnel, sont portés par nos discours élaboratifs du monde mettant à l’épreuve nos relations. Pouvoir soutenu par soit un discours rhétorique “guerrier” ou soit un discours dialectique “diplomatique”. Ils sont le témoignage du mouvement de notre pensée ou façon d’appréhender et d’interpréter le “réel” et le “vrai”. En l’absence de ces liens, nous tournons en rond dans une pensée rhétorique de toute-puissance narcissique d’une industrialisation d’un désir du plus de la même chose.
* Crozier et Friedberg (1977) L’acteur et le système. Le Seuil p.65
** Aubert, N., De Gaulejac, V., & Vindras, S. (1991). Le coût de l'excellence. Paris: Seuil.
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