B - Dialectique [ Attester / Dénier ]

La rhétorique est l’expression d’une force toute-puissante en action dans une logique de contrôle : omniscience, omnipotence… Son contraire, la dialectique est le témoignage d’une intelligence en mouvement dans une logique d’accompagnement des termes de la contradiction.

 

B1 - Dialectique attester

  • C’est assumer les expériences de la contradiction. Elle se rencontre lorsque nous sommes confrontés à un dilemme de choix entre deux termes contraires envers quelqu’un ou quelque chose : “J’aime papa, c’est mon héros mais je le hais, il m’empêche d’avoir maman”. Cela peut-être deux sentiments, deux émotions, deux concepts mais contraires et contradictoires. L’un rejette l’autre comme l’huile et l’eau.

 

B2 - Dialectique déniée

  • Le déni de vivre l’expérience de la contradiction, par le refus d’éprouver et d’assumer chaque terme l’un après l’autre en alternance, provoque une ambivalence entre ces deux composantes contraires dues à leur simultanéité de présence. Cette “ambivalence de l’expérience contradictoire” non démêlée développe des comportements stéréotypés comme :
    • Celui du concept de paradoxe où le sujet cultive le non choix et l’ambiguïté : ne pas se positionner, rester flou…
       
    • Celui d’une prise de position idéologique sur un des termes par des dogmes, morales et normes de valeurs diverses qui justifie les actes du sujet. La prise de position idéologique est sans questionnement. Un des termes est porté sur le piédestal des valeurs instituées du moment d’un courant de pensée porteur. Dans ce dernier cas, non pas le pouvoir d’agir, mais la toute-puissance et la dominance sont maîtresses.
       
    • Celle de rechercher compulsif de solution ou une réponse comme témoignage du placébo

 

B3 - Travaux dirigés : Apprenons à dialectiser la dyade [ Connaitre / Savoir ]

  • La connaissance est l’action de connaître du penseur. C’est un processus ou une praxis. Cette action de connaître du penseur va accoucher ou créer des savoirs. Ces savoirs sont les produits fabriqués ou les poïesis. Ces savoirs vont permettent d’étayer la pensée du penseur en action de connaissance mais ils ne produisent rien : “Les savoirs aident celui qui les possède à donner du sens au monde, ils ne s’imposent pas pour autant aux autres. À vrai dire, un savoir n’a que le sens qu’on lui donne. […] Un savoir a un sens, cela ne signifie pas qu’il produit du sens. Un savoir ne produit rien.”*.
     
  • Si vous êtes curieux de découvrir le contenu de ce texte, vous allez créer des savoirs. En l'absence de désir de savoir, pas de savoir. Ainsi, point de processus actif et point de savoir élaboré. Le processus du ressort l’emporte sur le produit fabriqué.

 

B4 - Résumé

La méthode est d’assumer nos frustrations de notre toute-puissance par nos expériences de la contradiction en contournant l’obstacle, sous la forme d’une pensée dialectique ressort. Et cela devient possible grâce à notre imagination comme moteur

 

* Eliade, M. (1987) Le sacré et le profane. Paris : Folio/essais

 

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