D - Limites du Moi-peau pensant

 

  • La démarche d’Anzieu semble avant tout soutenue par un modèle de pensée fonctionnaliste. C’est pour moi une régression des modèles de la pensée. Du modèle déterministe nous sommes passés au fonctionnalisme (Freud), au structuralisme (Lacan), à la systèmie (cybernétique, systémique, systémique), à la pensée complexe pour revenir actuellement à la pensée tragique des mythes de la Grèce antique (la pensée PDH : problématique, dialectique, herméneutique). Seules la fin de la systèmie, la pensée complexe et la pensée tragique sont dans l’accompagnement de l’autre. En aval, tous les autres modèles de pensée sont dans le contrôle et la maîtrise.
    • Avec Anzieu, j’ai l’impression de régresser à une fixation du Moi-pensant (stade sadique anal). Même si le toucher, la peau et mon Moi-peau me paraissent tout aussi essentiels que mon Moi-pensant (un câlin, svp), je ne peux adhérer à cela. Sauf erreur interprétative, la psychanalyse est un modèle de pensée tragique des affects partagé via le Moi-peau et le Moi-pensant ou s’engramment les traumatismes dans des “enveloppes” somatiques et/ou psychiques. C’est le processus ou praxis (du penser > capacité de symbolisation et donc d’inter-prêtation) qui prime et non les fabriqués comme objets-enveloppe de la poïesis (peau et psyché). Le processus quand il est actif, il fabrique. Sans processus actif pas d’élaboration psychique des instances dont du Moi via le corps et sa peau comme interface de liaison.

La relation est un vecteur, la peau est un transmetteur et les instances sont des travailleurs, le tout contenu dans des contenants (enveloppes). Je perçois le questionnement de Green sur l’espace (enveloppes somatopsychiques) et le temps des phénomènes (processus ou praxis).