C - Temps & Psychanalyse

 

C1 - Le temps où cela se passe ou le temps des processus

  • Dans toutes les relations de coaching, de thérapie et de psychanalyse, le temps de l’instant est celui de la présence à l’autre. L’écoute, l’échange, le partage sont les vecteurs du changement. En ce sens, le client recevra de l’autre soit des informations fermées et voire sclérosantes (opinions, jugements de valeurs, diagnostics fermés…), soit il recevra ce flux dynamique processuel du temps de l’instant. Qui, nous insistons, est la seule chose permanente : la fonction du temps est un flux processuel du changement et de la mouvance.
    • Dans ce dernier cas, le coach, le thérapeute ou l’analyste incarnent eux-mêmes ce flux. C’est en ce sens que les paroles de Donald Winnicott, d'André Green, de Jean Bergeret et bien d’autres sont à appréhender sur le transfert et le contre-transfert : la relation est une danse improvisée, une alliance thérapeutique et non un contrat. C'est comme un mariage.

C2 - Le temps où Ça signifie ou le temps de l’homme

  • Une fois imprégné et baigné dans ce flux intersubjectif, après coup, chemin faisant, l’analysant, patient ou client va éventuellement réaliser une reconfiguration intrapsychique de sa permanence propre à lui-même comme processus d'apprentissage conscient et/ou inconscient. C’est à ces conditions que ce qui bloque, ce qui fait souffrir va pouvoir se dénouer. Ce qui se délie ce serait ce désir inconscient de s’attribuer la permanence du temps de l'instant des flux processuels où les autres doivent changer et non soi-même.
    • En arrêtant de figer notre propre permanence, par des représentations, des savoirs, des vérités, des jugements de valeur ou des croyances nous assumons alors notre propre état de mortel et d’impermanence. En ce sens, les pathologies narcissiques du besoin compulsif de réassurance, de reconnaissance et les addictions comme retournement sur soi pour se sentir exister, font tous échos au manque de la présence de ce flux du vivant incarné dans la relation à l’autre.

C3 - Piste à notre hypothèse

  • Chez tous, et surtout chez les petits enfants : la variable indépendante de la permanence du temps de l’instant présent comme flux des processus du vivant, incarné par les proches et souvent la mère, impacte directement la variable dépendante de notre propre réalité tant physiologique que de notre permanence psychique en altération constante due au temps. Nous aurons toujours besoin d'autrui pour être, mais pas n’importe quel autre, essentiellement celui qui incarne comme un miroir le flux du temps : l'amour, toujours l'amour…
    • Comme un symptôme n'est que la partie visible, certaines psychopathologies pourraient être observer sous deux angles :
      • d'un côté sous l'angle de cette permanence psychique en élaboration chez le sujet et
      • d'un autre côté sous l'angle du contexte comme flux incarnant l'émergence du temps. (en page suivante)