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L’être et l’essence

Gilson, É.. (1972). L’être et l’essence (2008ᵉ éd.). Vrin.
  • L'expérience d'être de l'Être
    Pour devenir un sujet parmi les autres : en premier c'est l'acte d'être comme verbe, comme processus ou comme praxis en relation à l'altérité qui élabore en second le sujet Être (individu) comme résultat, comme fabriqué ou comme poïesis. L'inverse n'existe pas. Faut-il que l'autre favorise et autorise cet acte d'être. L'articulation de ce phénomène (acte/résultat) ou (praxis/poïesis) en relation à ce qui est autre que soi serait le faite d'exister par et grâce à l'altérité : la conscience de Soi serait le résultat de l'acte d'être en relation.

L’étant (ens) serait l’essence (essentia) concrètement actualise par l’être (esse), l’existence (existentia) serait uniquement à designer (…) le mode d’être propre au devenir… (Gilson, E. 2008 pp. 21-22)

Le bonheur: essai sur la joie

L'expérience… "Elle n’est pas l’expérience de l’Être, elle est l’expérience d’être. Comme telle, elle est conscience qualitative et réfléchie de soi-même, conscience vécue où l’individu se saisit comme personnalité substantielle et active." (Misrahi, R. 1994 p. 51)

La jouissance d'être : le sujet et son désir

La jouissance d’être comme fin poursuivie, elle est ce qui commence à structurer le Désir–sujet et, comme fin actualisée, ce qui l'exprime et le réalise dans la plénitude de son être. Sans cette jouissance d'être, le Désir-sujet n'est que désire inachevé, mais le manque me fait plus alors parti de son être et de son mouvement, il le détruit. Un sujet qui connaîtrait pas, d'abord partiellement et ensuite pleinement, la jouissance substantielle de l'existence ne serait pas un être humain achevé et ressemblerait plutôt un homme malade de ne pouvoir dormir. (…)

Cette construction de soi par la lumière naissante exige la relation aux autres sources de lumière, qui sont elle aussi conscience et vie. Des miroirs sont ainsi nécessaires à la constitution de l’être. Chacun des êtres qui se sait comme source, chaque conscience, par l'échange miroitant et la multiplication de son rayonnement, peut ainsi devenir comme un soleil. La conscience est alors bien inscrite dans lettre et peut se réjouir de son maître. (…)

Dans l'éclat dorés de leur nouvelle lumière, les consciences peuvent alors librement construire leur joie. Miroir et soleil, les sujets se font les architectes d'un nouveau monde et ils construisent ces Châteaux et ses Jardins où ils se réjouissent de se donner réciproquement, par leur lumière, et l’être et la jouissance d'être. (Misrahi 1996, pp.458-460)

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