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Pensée

Souffrance, sens et croyance

Il s'agit d'interprétation, leur justesse (on ne peut parler de vérité ni d'exactitude) s'évalue à l'aune de leur réception. (…) Ce n'est pas l'objectivité des faits qui est l'essentiel en sciences humaines cliniques, mais les processus par lesquels les sujets donnent signification (ou hier achoppent), à ce qu'ils tiennent pour des faits, que ceux-ci soient effectivement observables ou vérifiables ou qu'ils relèvent de représentation. (Barus – Michel, 2004, p. 8) dans (Giust-Desprairies F. 2013 p 33)

L'enfant et la peur d'apprendre

Ces enfants ont peur d'apprendre. Ils ont peur d'apprendre car ils n'ont pas les compétences psychiques requises pour supporter les contraintes de l'apprentissage. N'oublions jamais que pour apprendre, il faut être capable de reconnaître et d'admettre ces manques, il faut savoir attendre, il faut respecter des règles, il faut pouvoir supporter un moment de solitude. Cela fait beaucoup pour ceux qui sont arrivés à l'école sans avoir été initiés à la frustration ou à l'autonomie au cours de leur première expérience éducative. Les idées de toute-puissance, d'immédiateté ou de refus des limites, sur lesquels s'est installé leur équilibre psychique, vacille brutalement. La demande de fonctionnement intellectuel provoque alors une remise en cause excessive et est vécu comme un danger. (Boimare 2014 pp.VII-IX - Avant propos)

Les origines de la pensée grecque (12e edit. 2016)

  • Au Ve siècle avant JC, la pensée cosmologique à fournis le modèle d’une loi et d’un ordre égalitaires. Ce modèle se substitue à la domination toute puissante d’une pensée hiérarchique avec ses dieux, le monarque dictateur et la monarchie. Cette pensée cosmologique a induit une autre conception de l’espace relationnel et politique de la ville et la passage de la sophia à la philosophia. De la est née la Raison Grecque. Elle a permit d’agir sur les hommes eux-mêmes et de leur organisation et non de vouloir contrôler et maîtriser la nature tel la plupart des sciences actuelles.

Œuvres complètes [1954]

Le désir est l’essence de l’homme, c’est-à-dire l’effort par lequel l’homme s’efforce de persévérer dans son être. (…) La liberté n’est pas le résultat de la pensée, mais l’exercice même de penser. (Caillois R. dans Spinoza, 1954.  p. XXXIV)

Au cœur de l'humain

La véritable éducation est d’apprendre comment penser, et non quoi penser. Si vous savez comment penser, si vous avez vraiment cette capacité, alors vous êtes un être humain libre — libre des dogmes, des superstitions, des cérémonies (…) Cette éducation nous ouvre aux choses de la nature, à ses cycles et à ses processus, et, par le fait même, nous rend sensibles et attentifs à ce qui se déroule dans notre conscience (Samir Coussa, colloque 1995, pp. 53-54)

Parce que la science n’est rien d’autre qu’un entretien de nous avec nous-même. […] C’est ce que j’ai appelé l’insistance de l’attention, qui ne satisfait pas de compromis vite négociés avec le réel, qui ne se contente pas d’une explication, comme en physique classique où on conclut, une fois pour toutes, que tout est expliqué. (Bouchart d’Orval, 1995, pp. 53-54)

Liens sur la tension dialectique [ Comment penser / Quoi penser ]

La dignité de penser

Gori, R. (2011). La dignité de penser. Éditions Les Liens qui libèrent.

Penser, c’est transgresser les frontières de l’évidence et ne pas s’attarder à l’ornière des résultats (Gori R. 2011 p14)

 

Il importe de retrouver l’art de raconter nos expériences pour que les événements que nous vivons se transforment en histoire vécue et partagée. Faute de quoi, en perdant la valeur de la parole et du récit, c’est le monde que nous avons en commun que nous perdrons, la capacité de le transmettre… (Gori R. 2011 p10)

La recherche clinique en sciences sociales

Les théories de référence enferment dans un univers conceptuel dans lequel la pensée se sent bien, elle correspond à ce qu’on croit comprendre, à ce qu’on voulait ou voudrait dire. Les citations d’auteurs parlent à votre place, servent de garantie que l’on est bien dans le troupeau des savants. (Barrus-Michel J. 2013 p.131)

Histoire de la sexualité 2: L'usage des plaisirs

Ainsi, si nous interrogeons notre rapport au savoir « au lieu de légitimer ce que l’on sait déjà »* et de justifier ce que l’on fait, il serait intéressant « de savoir comment et jusqu’où il serait possible de penser autrement ». (Foucault M. 2003 p. 16)

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