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Happycratie : comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies

"Le bonheur et le malheur serait en vérité une affaire de choix. […] On a toujours cru profondément […] qu’un sort misérable est toujours la conséquence d’efforts insuffisants. Le Self-Made-Man par excellence.” (Illouz E. 2018, p.11). En cas d’échecs personnels de notre capacité à nous façonner nous-même dans la poursuite effrénée du bonheur dans un comportement happycondriaque, le sentiment de solitude, le détachement d’autrui, le désespoir, la dépression et le suicide en sont leurs corollaires par autodénigrement : “je suis incapable… J’ai honte… Je ne maîtrise pas ma vie émotionnelle… J’ai commis une faute… Je me condamne… Etc.” Ainsi, le contexte qu'il soit familial, institutionnel ou de l'entreprises privée, se dédouanerait de leurs responsabilités en accusant l'incapacité des sujets à être heureux. Ce qui fait dire à Illouz à propos de cette illusion de la quête du bonheur individuel : “de nombreux auteurs, suivant en cela Michel Foucault, critiquent de façon convaincante ses prétentions, en arguant principalement que s’en remettre au gouvernement de soi – fondée sur l’idée que les gens pourraient maîtriser leur existence à volonté – pousse l’individu à se croire responsable de tout ce qui lui arrive.” (Illouz E. 2018, p.156)

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