Cinq méditation sur la mort, autrement dit la vie
L’univers n'était pas obligé d'être beau. On pourrait imaginer un univers uniquement fonctionnel, un système neutre qui se serait développé sans qu'aucune beauté soit venue l’effleurer. Un tel univers se contenterait de tourner à vide, de mettre en branle un ensemble d'éléments neutres, indifférenciés, ce mouvant indéfiniment. On aurait à faire là un monde de robots, à une sorte d'énorme machine ou un monde concentrationnaire, mais en tout état de cause, on ne serait plus dans l'ordre de la vie. Pour qu'il y ait vie, il faut qu'il y ait une différenciation des éléments cellulaires, complexification, et conséquemment formation de chaque être en sa singularité. La loi de la vie implique que chaque être constitue une unité organique et possède en même temps la capacité de croitre et de transmettre. C’est ainsi que la gigantesque aventure de la vie a abouti à chaque brins d'herbe, à chaque insecte, à chacun d'entre nous. Tout être, de par son unicité, tend vers la plénitude de sa présence au monde, à l'instar d'une fleur ou d'un arbre. Tels sont le commencement et la définition même de la beauté. (Cheng, F. 2013 pp. 78-79)
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