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Addiction n°3 : Violences… c'est pour ton bien

La source de la violence, qu’elle soit destructrice contre soi-même (addictions) ou qu’elle soit agressive vers les autres, pour Alice Miller, cette violence trouverait son origine dans notre prime enfance où nos affects seraient muselés, étranglés, interdits et voire même forclos (affect sans représentation). Nous aurions deux cheminements possibles. Ces cheminements dépendraient de l’oreille qui nous écoute, nous autorise, nous accompagne dans cette transformation des énergies psychiques socialement recevables.

C’est pour ton bien

Il fallait qu’ils se dégageassent de l’imbrication avec les parents pour définir les limites de leur propre personnalité.

 

Ce qu’un être peut subir comme injustice, humiliations, mauvais traitements et abus ne reste pas, contrairement à ce que l’on pense généralement, sans effet. Le drame est que l’effet des mauvais traitements se répercute sur de nouvelles victimes innocentes, même si la mémoire n’en est pas restée dans la conscience de la victime elle-même. […] Peut-on seulement parler de pardon, lorsque vous savez à peine ce que l’on vous a vraiment fait et pourquoi on vous la fait ? Or, enfants, nous avons tous étés dans cette situation. Nous ne pouvions pas savoir pourquoi on nous humiliait, on nous abandonnait, on nous menaçait, on se moquait de nous, on nous traitait comme un morceau de bois, on jouait avec nous comme avec des marionnettes, ou on nous battait jusqu’au sang, ou bien encore l’un et l’autre à tour de rôle. Pire : nous ne devions même pas nous apercevoir que tout cela nous arrivait parce qu’on nous présentait tous les mauvais traitements comme des mesures nécessaires pour notre bien. Même l’enfant le plus intelligent ne peut pas discerner un mensonge pareil quand il sort de la bouche de ses parents bien-aimée qui lui manifeste par ailleurs leur affection. Il est obligé de croire que le traitement qui lui est infligé est juste et bon pour lui, et il n’en tiendra pas rigueur à ses parents. Simplement, une fois adultes, il fera la même chose avec ses propres enfants, en voulant se prouver par la que ses parents ont bien agi envers lui. […] Pour que la colère, la rancœur et la haine ne se perpétuent pas éternellement, il faut que l’histoire des souffrances de la petite enfance soit entièrement dévoilée. Elles se changeront en deuil. […] Ce pardon ne peut pas s’obtenir par des prescriptions ni des commandements. […] Pouvoir exprimer des reproches contre ses propres parents (idéalisés) est une chance : cela permet d’accéder à la vérité de soi-même, permet le dégel de l’affectivité, le deuil et même, dans le meilleur des cas, la réconciliation. En tout cas cela fait partie du processus de guérison psychique.

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