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éthique

Préserver un lien : Ethique des métiers de la relation

Il y a une évolution historique de nos mentalités, l’individualisme rend notre rapport à l’autre encore plus douloureux. Nous ne le supportons plus, nous sommes devenus susceptibles. Nous voulons être reconnus, respectés, et que l’autre n’empiète pas sur notre territoire. Le for intérieur, l’intimité, le repli sur soi, la perte de l’espace public, l’intolérance à tout signe d’affrontement nous confrontent à l’émergence, chez ceux qui nous suivent, de tous les signes que nous croyions avoir éradiqués : la violence, la loi du plus fort, l’irrespect, l’incivilité […] Nous avons perdu le courage, nous ne savons plus nous confronter physiquement. Notre volonté de pacification nous fait éviter tout affrontement, nous préférons la bonté […] 

On est parvenu à un tel respect de l’autre qu’on n’ose presque plus y toucher. Respecte-moi devient : “Prends-moi comme je suis”, “ne me demande rien”, “ne me bouscule pas”, “laisse-moi où je suis…”, “aime-moi, mais comme je suis”. Tu me dois le respect semble pour finir signifier : “Je suis suffisant et ma rencontre avec toi ne changera rien à ce que je suis.” Nous ressentirions comme violence tout ce qui n’entre pas dans notre monde… C’en est fini de la rencontre. Au fond, qu’est-ce qui nous permet de grandir, d’apprendre ? C’est bien d’être poussés, d’être “dévoyés”, d’être tirés hors de nous-mêmes, d’être séduits par ce que nous ne sommes pas. Or, un respect pris au pied de la lettre nous interdit de bousculer cet autre, de vouloir autre chose de lui ; nous tenons compte de son “je ne veux pas” émis en premier parce qu’il a peur, parce que l’effort demandé le tire de sa tranquillité. Dès lors, les gestes de la rencontre, les dispositifs proposés peuvent être ressentis comme des violences.

Certes, mais n’allons-nous pas “crever” de rester en nous-mêmes, respectés pour ce que nous sommes ?

La joie d’Amour. Pour une érotique du bonheur

Jalousie, lassitude, culpabilité, sentiment de trahison ou de domination... Nombreux sont les obstacles à franchir, les malentendus à lever, les souffrances à dépasser pour accéder à la joie d'amour. Démontrant qu'elle n'est en rien une utopie, Robert Misrahi propose une véritable "philosophie de l'amour". Il décrit de manière accessible et concrète comment le penser et le vivre pour atteindre la splendeur promise. S'appuyant sur son expérience mais aussi sur des exemples tirés de la littérature, Robert Misrahi explique comment surmonter les échecs amoureux et trace la route de la "conversion au bonheur". Un ouvrage positif et profondément humain.

Évaluation n°5 : Diagnostic situé bloqué

Quand quelque chose déraille, va de travers, ce qui cloche est évalué la plupart du temps par une démarche soit Psycho accès sur le psychisme et ses conduites, soit Neuro accès sur le développement physiologique, ou encore soit Socio accès sur la toxicité du contexte. Dans cet article nous proposons d’utiliser la démarche des sciences de l’éducation où le sens et l'action sont reliés aux capacités d’évaluation et de régulation des acteurs en relation au contexte social organisé. Les Dys-pathologies trouvent ici une autre piste de travail, celle d'un processus primaire fondateur : l’évaluation.

Manuel d'Education Thérapeutique du Patient: Modèles, Méthodes, Pratiques

… avec la diminution du pouvoir d’agir, ressentie comme une diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance (…). Le pâtir et le souffrir témoignent d’une impuissance à dire ou à faire, avec le risque d’une perte de pouvoir sur le monde, à la merci d’autrui jusqu’à devenir sa victime. C’est bien dans la gestion de cette contradiction (dialectique entre responsabilité et fragilité) que la relation éducative en santé prend sens… (Revillot, J.M. 2010, pp. 177 & 179)

On ne peut pas parler de l’homme agissant sans désigner d’un même souffle l’homme souffrant. (…) Les liens entre l’agir et le souffrir, l’agir et le pâtir ont une influence sur la relation entre les personnes (…) En effet, avec la diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance. (Revillot JM. 2006 p. 177)

Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister de l’imprévisible, du non imagé, ce qu’Aristote a identifié avec les concepts de praxis et poïesis. L’éducation est praxis, c’est-à-dire capacité pour l’éducateur de faire advenir autrui comme différent, ce faisant, de le transformer et de se transformer. L’éducation n’est pas poïesis, à savoir capacité de fabriquer autrui selon un modèle prédéterminé, ce qui permettrait à l’éducateur d’être semblable au terme de l’éducation. il site : "l’éducation est création et non façonnage" (Dewelay (2001). (Revillot J-M.. 2006 p 184)

La relation éducative en santé: processus d'altérité entre le soignant et le patient hospitalisé

… avec la diminution du pouvoir d’agir, ressentie comme une diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance (…). Le pâtir et le souffrir témoignent d’une impuissance à dire ou à faire, avec le risque d’une perte de pouvoir sur le monde, à la merci d’autrui jusqu’à devenir sa victime. C’est bien dans la gestion de cette contradiction (dialectique entre responsabilité et fragilité) que la relation éducative en santé prend sens…" (Revillot, J.M. 2010, pp. 177 & 179)

On ne peut pas parler de l’homme agissant sans désigner d’un même souffle l’homme souffrant. (…) Les liens entre l’agir et le souffrir, l’agir et le pâtir ont une influence sur la relation entre les personnes (…) En effet, avec la diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance » (Revillot JM. 2006 p. 177)

Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister de l’imprévisible, du non imagé, ce qu’Aristote a identifié avec les concepts de praxis et poïesis. L’éducation est praxis, c’est-à-dire capacité pour l’éducateur de faire advenir autrui comme différent, ce faisant, de le transformer et de se transformer. L’éducation n’est pas poïesis, à savoir capacité de fabriquer autrui selon un modèle prédéterminé, ce qui permettrait à l’éducateur d’être semblable au terme de l’éducation. » il site : « l’éducation est création et non façonnage (Dewelay (2001). (Revillot J-M.. 2006 p 184)

Pour une visée éthique du métier de cadre de santé

… avec la diminution du pouvoir d’agir, ressentie comme une diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance (…). Le pâtir et le souffrir témoignent d’une impuissance à dire ou à faire, avec le risque d’une perte de pouvoir sur le monde, à la merci d’autrui jusqu’à devenir sa victime. C’est bien dans la gestion de cette contradiction (dialectique entre responsabilité et fragilité) que la relation éducative en santé prend sens…" (Revillot, J.M. 2010, pp. 177 & 179)

On ne peut pas parler de l’homme agissant sans désigner d’un même souffle l’homme souffrant. (…) Les liens entre l’agir et le souffrir, l’agir et le pâtir ont une influence sur la relation entre les personnes (…) En effet, avec la diminution de l’effort pour exister, commence pour Ricœur le règne de la souffrance » (Revillot JM. 2006 p. 177)

Il n’y a pas d’éducation sans intention de faire exister de l’imprévisible, du non imagé, ce qu’Aristote a identifié avec les concepts de praxis et poïesis. L’éducation est praxis, c’est-à-dire capacité pour l’éducateur de faire advenir autrui comme différent, ce faisant, de le transformer et de se transformer. L’éducation n’est pas poïesis, à savoir capacité de fabriquer autrui selon un modèle prédéterminé, ce qui permettrait à l’éducateur d’être semblable au terme de l’éducation. » il site : « l’éducation est création et non façonnage (Dewelay (2001). (Revillot J-M.. 2006 p 184)

La place centrale de la subjectivité du patient dans la démarche thérapeutique

Pour Canguilhem, le normal c'est le normatif. La normativité peut se définir comme des "autres normes de vie possibles". Etre normatif, c'est pouvoir s'adapter, se donner de nouvelles normes d'existence, "l'homme normal, c'est l'homme normatif, l'être capable d'instituer de nouvelles normes, même organiques”. La normativité ne peut être comprise que par référence à l'individu qui juge des nouvelles normes de vie dont il fera l'expérience. Cette notion implique deux idées essentielles : La première est que le vivant humain a la capacité d'être infiniment autre, de se modifier devant les sollicitations extérieures. La seconde implication est qu'il n'y a de norme que subjective, c'est à dire vis-à-vis de l'individu qui évalue son mode d'existence modifié.

 

Références sur Canguilhem

  • "La vie d'un vivant ne reconnaît les catégories de la santé que sur le plan de l'expérience, qui est d'abord son épreuve au sens affectif du terme, et non sur le plan de la science"
  • "L'homme normatif est l'homme créateur de ses valeurs vitales et sociales"
  • "Comme il n’y a pas de normal, ni de pathologique en-soi, il n’y a pas non plus de Nature humaine universelle, sa caractéristique réside, au contraire, dans sa normativité."

ÉTHIQUE contre morale, normes, déontologie

  • L'éthique n'est pas la morale.
  • L'éthique est le moteur existentialiste de tous les acteurs et des organisations.
  • L'éthique met en route le processus d'auto-évaluation-régulation en situation.
  • L'éthique relie et tresse l'agir et le sens, elle est la dynamique même du changement

“L’éthique n’est pas réductible à un ensemble de principes. N’est pas la morale : un contenant, un ensemble de valeurs ou de convictions qui servirait à trouver son chemin. N’est pas la déontologie : un ensemble de préceptes à suivre, de règles régissant la vie professionnelle. L’éthique est au dépassement de ces instances, un questionnement imprévisible, qui surgit en situation, quand la déontologie fait défaut ou quand l’échelle des valeurs du sujet est inadéquate à la situation”. (Vial 2010)

L'arbre de la connaissance

Vivre constitue l’acte de connaître dans le domaine de l’existence. Vivre c’est connaître. […] Tout ce que nous faisons est une danse structurale dans la chorégraphie de la coexistence. […] La conscience et l’esprit appartiennent au domaine du couplage social. C’est le lieu même de leur dynamique. […] Tout acte dans le langage fait émerger un monde créé avec les autres dans l’acte de la coexistence qui donne naissance à ce qui est humain.

Les illusions du management

Il n’existe pas de praxis muette et la parole…(…) accompagne la pratique, s’y articule et la structure. (Ricœur). La parole se révèle ainsi déterminant dans la qualité des rapports (…) Le langage n’est pas qu’un outil de communication dont la maîtrise serait l’affaire d’un simple apprentissage. Le langage exprime la posture, la manière d’être de l’individu. En ce sens, il est lié à l’éthique individuelle. (Le Goff, J. P. 1996 p. 97)

Ricœur : La parole devance tout geste en le signifiant. Elle est le sens compris de ce qui est à faire. (dans Ricœur P. (1955) Histoire et vérité. Seuil p. 214)

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